vigne bourgogne chardonnay

Début de floraison sur chardonnay- Photo Clément L’hôte

 

Cette fin mai 2022, la vigne bourguignonne verdoie et exhale de doux parfums : c’est la floraison, une période cruciale qui déterminera en grande partie la quantité et la qualité des Bourgognes de ce millésime. Et il y a plutôt de quoi se réjouir.

 

Sans se pencher au plus près des ceps, on ne les distingue pas. Des millions de petites fleurs jaune pâle ornent les vignes de Bourgogne en cette fin mai. Elles sont belles, parfumées, mais surtout stressantes pour les plus de 4000 viticulteurs de Bourgogne. En effet, il faut des conditions idéales pour que chacune de ces fleurs deviennent un jour de jolies baies mûres.

Un manque d’eau, des températures extrêmes ou des maladies pourraient entraîner des accidents aux noms bien connus des vignerons. La coulure d’une part, c’est à dire l’absence de fécondation, et donc de fruit. Et le millerandage, cette fécondation incomplète qui donne de petites baies (les “millerands”). Donc des vendanges moins abondantes, des vins plus concentrés et plus tanniques.

Ce dernier phénomène peut être parfois apprécié, notamment pour faire des vins de garde, tant qu’il reste dans des proportions raisonnables.

 

Des pluies salvatrices

Heureusement, cette floraison 2022 s’annonce de manière positive. Après des chaleurs au dessus des normales mi-mai en Bourgogne, le mercure a baissé d’un cran en troisième semaine, alors que des pluies salvatrices humidifiaient le sol. Des conditions a priori idéales, d’autant plus que les gelées d’avril n’ont, finalement, pas trop entamé le potentiel de récolte.

Bientôt formés, les petits raisins vont ensuite grossir tout au long de l’été. Seuls dangers à craindre désormais : la sécheresse et la grêle. Si la nature s’avère clémente à ce niveau, il y a alors fort à parier que 2022 donnera à la Bourgogne un millésime qualitatif et, chose plus rare ces dernières années, abondant. Rendez-vous au mois d’août ou de septembre pour le savoir.

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