Le résultat de la 163e vente aux enchères des Hospices de Beaune, dimanche 19 novembre 2023, a enregistré une baisse toute relative, puisqu’il reste le second meilleur de tous les temps. Une tendance qui convient à tous, Hospices comme acheteurs.
Le record de 2022 n’a pas été battu. Mais comment aurait-il pu l’être? Ce dimanche 19 novembre, les 753 pièces (tonneaux de 228 litres) mises en vente par les Hospices de Beaune ont été adjugées 23 millions d’euros. Soit moins que l’année précédente, qui avait vu le total frôler les 30 millions, un record absolu. Le millésime 2023 s’inscrit donc comme le deuxième meilleur résultat de l’histoire des Hospices. De quoi ravir l’hôpital de Beaune, qui profitera de cette somme pour ses investissements.
Moins d’enthousiasme pour la pièce de charité
De quoi ravir, également, les acheteurs historiques. Ces dernières années, l’augmentation spectaculaire des prix avait refroidi quelques habitués, et notamment les vignerons et négoces bourguignons, favorisant plutôt des particuliers fortunés venus d’Asie ou du monde anglo-saxon. En passant de 36 133 € (2022) à 30 839 € (2023), le prix moyen de la pièce devient plus « raisonnable ».
Moment le plus attendu de l’enchère, la vente de la pièce de charité a été cette année remportée par Olivier Poelaert. Le propriétaire du château de Couches et de la cave de Mazenay dans les Côtes du Couchois, en Saône-et-Loire a déboursé 350 000€ pour s’offrir ce fût fait dans le même bois que la future flèche de notre dame de Paris, et contenant un Mazis-Chambertin grand cru. Impressionnant, mais bien en deçà du prix de 2022 (810 000€) et de 2021 (800 000 €).
L’ambiance aussi était à la baisse : malgré le soutien des parrain de l’année Michel Cymes et Thierry Lhermitte, qui avaient pris le marteau et affûté leur sens de l’humour pour l’occasion, la salle ne s’est pas vraiment enflammée pour cette enchère, contrairement aux années précédentes.