millésime 2022 en Bourgogne_photo DR Clément L’hôte
Les vendanges sont terminées depuis fin septembre en Bourgogne, et le millésime 2022 a largement de quoi ravir la filière. Voici 5 raisons de se réjouir :
- les quantités
Les prières des vignerons ont été exaucées! Après un millésime 2021 bien maigre, les stocks baissaient dangereusement dans une Bourgogne très demandée, il fallait de nouveau des rendements. C’est chose faite. « Le millésime 2022 crée la surprise, cumulant qualité et quantité », déclarait le BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) en fin de vendanges. Les rendements exacts ne sont pas connus, mais aux dires des vignerons, on s’approche un peu partout des rendements autorisés. Ce qui fera de 2022 l’année la plus généreuse depuis 2018.
- la maturité
Année chaude oblige : les chardonnays et pinots noirs ont bien mûri tout au long de la saison. Si l’on ajoute à cela les différents épisodes de sécheresse de l’été, qui ont concentré le jus dans les baies, on se dirige tout droit vers un profil de vins solaires, proche de 2019 ou 2020, mais très éloigné de 2021. Dans les cuves, cela se traduit par des blancs denses et parfumés, et des rouges structurés, à l’aromatique intense. Bien sûr, il faut attendre la fin des vinifications pour en savoir plus. « En rouge, le potentiel qualitatif des composés phénoliques est excellent, laissant entrevoir la possibilité d’un
millésime de garde. En rouge comme en blanc, les moûts sont très aromatiques et le début des fermentations est très rapide », indique le BIVB.
- la fraîcheur
Cerise sur le pinot : malgré le puissance du soleil cette année, les jus ont gardé une certaine fraicheur. Ainsi, les degrés des rouges comme des blancs dépassent rarement les 13% d’alcool. Les acidités, nécessaire à l’équilibre des vins et à leur potentiel de garde, seraient aussi au rendez-vous.
- l’état sanitaire
« Idéal », « irréprochable »… Les viticulteurs ne manquent pas de souligner l’excellent état sanitaire des raisins cette année. Un classique, lors d’une année solaire et aux précipitations très faibles. Le mildiou a été inexistant, et l’oïdium pratiquement absent des vignes cette année. Quant à la pourriture grise, ou botrytis, qui se développe habituellement en fin de saison, on n’en a pas entendu parler. Il faut dire que la météo est restée excellente jusqu’au bout, même en pleines vendanges. Une bonne nouvelle, car l’absence de maladies au vignoble réduit le risque de défauts dans les vins.
- la bonne humeur des vignerons
Les vignerons de Bourgogne retrouvent, enfin, le sourire. L’année 2021, frappée par des gelées dévastatrices puis par les pluies incessantes ainsi que des maladies, avait mis les professionnels du vin sur les rotules, certains pensant même arrêter le métier. Pour le cas particulier des viticulteurs bio, 2022 est aussi une très bonne nouvelle : le millésime encourage les domaines labellisés à poursuivre en ce sens, en a convainc d’autres de se lancer dans la conversion.
Pour la plupart des autres vignobles, la récolte 2022 a aussi apporté son lot de bonnes nouvelles, et la France redevient cette année le 2e pays producteur de vin au monde.
