Alors que les vendanges se terminent en Bourgogne, les producteurs comptent les grappes : peu de récolte, pour une fois le chiffre 9 n’est pas synonyme de pleine réussite.
Comme souvent en cas de petite récolte, la qualité est clairement au rendez-vous. L’inquiétude qui précédait l a récolte a laissé la place à une estimation des stocks qui s’avère bien maigre. Si au niveau national la baisse est estimée à environ -12% de volume par rapport à 2018, en Bourgogne elle va sans doute approcher les -20%.
La faute à qui ? A un printemps délicat d’une part mais aussi et surtout bien sûr à cause de la sévère sécheresse qui a laissé la partie Est de la France sans aucune goutte d’eau pendant quasiment 3 mois. Les grains de raisons ont séché sur pieds et on cruellement manqué d’approvisionnement en eau.
Si la vigne n’a pas besoin de beaucoup d’eau, lorsqu’elle en manque elle commence à stresser et le raisin va démarrer une période de tension qui va nuire à sa qualité.
Les vendanges sont maintenant terminées et les producteurs (un peu) rassurés : les volumes sont en sérieuse baisse mais la qualité est au rendez-vous.
Au sud de la côte de Beaune, les baisses vont de -30 à -50% selon les parcelles, ce qui est considérable. D’autres zones de vignes en Bourgogne connaissent des baisses moins fortes, de l’ordre de -5 à -15%.
Evidemment les acidités sont relativement faibles, mais si on se rappelle le millésime 2003 ça n’a posé aucun problème pour l’évolution des vins de Bourgogne et leur garde.
il est bien sûr souhaitable que les perspectives climatiques s’assagissent et que le prochain été en 2020 apporte plus d’eau, pour le vin bien sûr, mais aussi sans doute en général.
pour toutes les cultures les agriculteurs disposent de systemes d’arrosage ,en cas de grand manque pourquoi n’installe t’on pas du goutte à goutte au pied des vignes?
bonjour M. Kupfer
Merci pour votre commentaire.
Le principe en France est l’interdiction de l’irrigation de la vigne, ce qui est un gage de respect du terroir et d’égalité entre les producteurs. .. et sans doute aussi plus écologique.
Mais en période de sécheresse très forte comme cet été effectivement de nombreux producteurs de vins souhaiteraient un peu plus de libertés à ce niveau.
Les pistes privilégiées sont plutôt de se tourner vers des variétés de vignes qui acceptent mieux ce type de climatologie.