Cette année ne déroge pas à la règle : l’hiver, anormalement doux et peu pluvieux, annonce un printemps puis un été secs. Un phénomène qui inquiète les vignerons. Qu’en est-il en Bourgogne ?
Si les pluies de ce mois de mars étaient très attendues, elles ne seront pas suffisantes. En effet, la France connaît en cette fin d’hiver une sécheresse hors-norme. L’indicateur principal : le niveau des nappes phréatiques. Le site spécialisé info-echeresse.fr indique que dans le pays, un quart d’entre-elles sont à un niveau exceptionnellement bas actuellement. Comme dans les Pyrénées-Orientales, où certains vignerons sont allés jusqu’à demander au diocèse une messe pour faire tomber la pluie. Malheureusement, parmi ces zones très déficitaires en eau on compte aussi la Bourgogne viticole.
La crainte d’une sécheresse en été
Si le printemps devrait se dérouler de manière sereine pour la vigne, c’est en été que le manque d’eau devrait se faire sentir. Le météorologue Serge Zaka, réputé pour ses prédictions dans le milieu agricole, indique sur twitter que la sécheresse pourrait à nouveau faire des dégâts cet été
2023.
[Sécheresse hydrologique]
Malgré les récentes pluies, 80% des nappes phréatiques sont encore déficitaires ! C'est TRES inquiétant. Et je pèse mes mots !
La situation est pire que lors des 3 canicules de l'été 2022…
Mais certains préfèrent en rire…
3/4 pic.twitter.com/dwH1lQQqwr— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) March 14, 2023
Ainsi, le millésime pourrait subir les mêmes phénomènes que 2022, 2020, 2011 ou encore 2003 : un été extrêmement sec, à l’origine de vins certes très bons, mais d’une mortalité accrue parmi les ceps, ainsi que de rendements très mauvais, mettant à mal la trésorerie des vignerons.
2022, année la plus chaude jamais enregistrée « 2022 est l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début du XXe siècle. Elle est également la plus sèche et la plus ensoleillée », prévient le BIVB (Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne) dans sa dernière synthèse. Ainsi, sur la période d’avril à septembre, l’interprofession remarque « + 1.4 °C sur les températures, – 16 % sur les précipitations et + 285 heures d’ensoleillement » par rapport aux normales. |