Une notion souvent mal comprise et confondue avec une simple composition des sols. Or, un terroir viticole, c’est bien plus que de la terre!

Avez-vous déjà senti la « marque du terroir » dans un vin? Après la lecture de cet article, vous ne pourrez répondre que par l’affirmative! Car le terroir, au sens viticole du terme, englobe beaucoup de paramètres, et pas seulement le type de sols sur lequel pousse la vigne. Voici la définition de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin), qui fait autorité en la matière :

« Le « terroir » vitivinicole est un concept qui se réfère à un espace sur lequel se développe un savoir collectif des interactions entre un milieu physique et biologique identifiable et les pratiques vitivinicoles appliquées, qui confèrent des caractéristiques distinctives aux produits originaires de cet espace. »

On comprend donc qu’un terroir viticole comprend deux volets :
– un volet naturel, soit l’ensemble des caractéristiques physiques du lieu : sol, sous-sol, exposition, porte-greffe, cépage, micro-climat…
– un volet humain : l’ensemble des techniques mise en œuvre localement pour exploiter ces particularités naturelle. Le savoir-faire des vignerons, en somme…

 

L’exemple de Chablis

Voilà pourquoi la rédaction d’un cahier des charges d’AOC n’est pas une mince affaire! Prenons l’exemple de Chablis :

– volet naturel : Du chardonnay poussant un sol argilo-calcaire de type « kimméridgien », c’est à dire comprenant des coquillages fossilisés appelés « exogyra virgula », dans des secteurs bien aérés et bénéficiant d’une bonne exposition au soleil

– volet humain : pour exprimer le meilleur de cette nature, les raisins sont vendangés sains, à maturité, vinifiés et élevés à l’abri de l’oxygène, sans sucres résiduels, afin de conserver la sensation de pureté et de fraîcheur qui font la réputation du cru.

 

terroir

Sol argilo-calcaire profond en Bourgogne_Photo Clément L’hôte

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